27 Décembre 2007
Je me suis fixé d'écrire chaque jour, mais pourquoi pas la nuit aussi ! J'arrivais donc à un scénario assez abouti, un album que l'on prevoyait en 8 doubles pages. Et dans mon cerveau trottait l'idée de travailler d'abord à un ouvrage pour enfant, qui permettrait de m'implanter davantage en tant qu'illustrateur, pour sortir d'un cetain nombre de travaux un peu trop de commande. Puis de passer après, enfin, de repasser à la bd (j'ai déjà publié —il y a quelques temps héhé— une cinquantaine de pages, de ci, de là...).
Heureusement, la vérité sort de la bouche des enfants, ma fille aînée me dit au détour d'une conversation dans un train "pourquoi tu ne fais pas directement un album BD ? Puisque c'est cela qui t'intéresse le plus ?". C'était à peu près 1/4 de microseconde avant que j'arrive à la même conclusion.
Donc, exit l'album pour enfant (qui allait m'embarquer pour plusieurs semaines de travail). Un samedi matin, j'ai coupé les téléphones, j'ai pris ces feutres pinceaux que j'adore et j'ai laissé les dessins venir.
Ce qui est venu, c'est ce qui suit, mais qui suit demain, enfin, c'est à dire aujourd'hui, vu l'heure que la pendule affiche.
Tout ce processus de création d'un scénario est tout sauf linéaire. Il est vraiment marquant de constater qu'à chaque fois qu'une décision doit être prise pour aller dans un schéma très défini, j'avais rencontré une résistance. De loin, cela peut faire penser à une fuite. Mais lorsqu'on se lance dans un album , et encore plus une série, de bande-dessinée, il me semble impératif de croire vraiment au monde que l'on doit faire vivre. La bande-dessinée est une immersion qui demande un rythme très constant, et se lancer en étant à moitié motivé me semble, personnellement, immanquablement voué à l'échec.